
Les fautes d’orthographe, c’est grave ?
Après avoir laissé échapper entre ces lignes quelques belles coquilles, nous trouvions intéressant d’aborder franchement la question : est-ce si grave de faire des fautes ? Il est amusant de laisser un peu de suspens avant de répondre, tant le sujet draine souvent beaucoup d’animosité. Les fautes sont évidemment un frein à une communication efficace. Mais dans le cadre d’une présentation, il est curieux de voir comment une simple étourderie, une seule faute totalement isolée qui ne change en rien le sens de la phrase, suffit pour instantanément faire perdre l’attention du public et influer sur la crédibilité que l’on accorde à l’orateur.
Vous l’avez compris, il ne s’agit pas ici de promouvoir le laxisme et de condamner le dogmatisme… ni le contraire. Mais de pousser un peu plus loin la question. Pourquoi la vue d’une faute est-elle aussi insupportable pour certains d’entre nous ? Et pourquoi d’autres continuent-ils à faire des fautes sans les voir ? On peut parfaitement faire remarquer une faute en toute bienveillance, pour participer à l’expression d’une langue française précise et juste, sans vouloir remettre en cause la crédibilité de qui que ce soit. Alors, pourquoi est-ce si difficile à entendre ?
La grammaire et l’orthographe nous ramènent loin en arrière, à l’école primaire. Et elles réveillent notre angoisse d’élève et alimentent notre crainte d’être pris en « faute », de manquer à la règle, d’être mis à l’écart et de risquer une punition. Pour certains, les fautes sont une remise en cause immédiate de leur compétence et de l’estime qu’ils se portent. Cette terreur d’être de nouveau humilié à cause d’une faute hante beaucoup d’adultes pour qui envoyer le moindre e-mail augmente le risque de laisser une faute susceptible de les discréditer. Pour d’autres, généralement influencés par une éducation stricte fortement attachée aux apparences, les fautes sont perçues comme une violation des conventions sociales, au point de vouloir punir ceux qui les commettent.
Tout en maintenant un objectif à « zéro faute », il est important de rappeler que les fautes ne sont en rien un frein à l’intelligence et la créativité. En revanche, se mettre dans une logique active pour les traquer participera à vous mettre en confiance et renforcera la crédibilité de votre message. Car si après relecture, il subsiste une erreur, c’est quelqu’un de l’auditoire qui vous le fera remarquer. Plus vous aurez travaillé, plus vous serez capable de relever le commentaire sans remettre en cause votre légitimité à parler.
Même si l’on connaît les règles, il est parfois compliqué de voir les fautes. Lorsque l’on a développé une forte culture orale, il est effectivement difficile de rester attentif à la structure grammaticale des phrases sans se laisser immédiatement happer par le sens. Une technique efficace consiste à relire vos textes à l’envers. Et pour améliorer votre respect des règles, le Projet Voltaire et les Timbrés de l’orthographe ont publié la liste des fautes les plus fréquemment rencontrées :
- le pluriel des noms composés (56 %)
- la distinction entre futur et conditionnel (34 %)
- le pluriel des nombres (27 %)
- le doublement des consonnes (24 %)
- l’accord du participe passé (23 %)
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