Méthodes pour reconnaître les signes de stress en soi et chez autrui pour mieux y répondre

Comprendre et gérer les différentes formes de stress

Les mécanismes du stress nous permettent d’adopter le meilleur comportement possible face à un danger menaçant notre vie. Sachant que notre espèce est apparue il y a environ 200 000 ans, il est bien évident que les dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui ne sont plus du tout en rapport avec ceux pour lesquels nous avons été conçus. On considère que 90% des situations stressantes que nous vivons sont davantage liées à la perception que nous avons de notre environnement plutôt qu’au réel danger qu’il représente.

Chez tous les animaux, face à un danger immédiat, trois formes de stress se succèdent, toujours dans le même ordre : la fuite pour échapper au danger, la lutte s’il n’est pas possible de s’échapper, et l’inhibition si l’on n’est finalement pas capable de se défendre. Chez l’homme, il semble que certaines formes du stress soient privilégiées en fonction de nos apprentissages. Être capable d’identifier les symptômes de ces différentes formes de stress est précieux pour comprendre ce qui anime certains comportements, que ce soit pour nous ou pour ceux qui nous entourent. Il est à noter que les mots ne sont pas spécifiquement révélateurs d’un état de stress. Il est beaucoup plus pertinent de se fier à l’observation du comportement.

L’état de fuite est caractérisé par une augmentation du rythme cardiaque et un afflux sanguin envoyé vers les extrémités du corps afin de faciliter la course. Cela peut se traduire par de la transpiration, des rougeurs, des tremblements, des piétinements désordonnés, une voix qui chevrote ou un regard fuyant. Afin d’optimiser la fuite, le sentiment de ne pas être à sa place augmente parallèlement à une plus forte sensibilité aux attitudes hostiles. Les pensées ressassent « pourquoi j’ai accepté, je serais mieux ailleurs, j’ai envie de tout plaquer… »

L’état de lutte entraîne une tension sur le haut des épaules, le cou, la mâchoire et le visage afin d’impressionner l’adversaire. Le cou se tend, ce qui augmente l’intensité de la voix, et le regard devient fixe. Face à l’autre qui est perçu comme une menace, le sentiment d’être agressé, d’être dans son droit et d’avoir raison se renforce et il devient impossible de lâcher prise.

Le dernier état, dont nous avons déjà parlé, est celui d’inhibition. Dans l’impossibilité de fuir ou de se battre, le corps semble s’abandonner à son sort. Le cœur ralenti, le corps a tendance à s’affaisser, à se replier sur lui-même, comme sous le poids d’une intense fatigue. La voix est faible et le regard plutôt fixé vers le sol. Un fort sentiment d’abattement et de solitude conduit une complète démotivation. Les pensées qui tournent sont : « cela ne vaut pas la peine, je n’ai plus envie, j’en ai marre… »

Comme vous le voyez, les états de stress n’agissent pas uniquement sur le corps. Ils interagissent aussi avec nos émotions et influencent notre ressenti afin d’orienter nos pensées et d’agir au mieux pour notre survie. Dans une situation sans danger de mort imminente, comme la prise de parole en public, il est primordial d’identifier ces pensées comme une conséquence du stress et non comme une pensée logique et rationnelle à laquelle il faut obéir.

A propos de Sébastien Bernard

Créateur de la méthode HUBSTORY®, il supervise tous les aspects liés au storytelling. Son approche de la prise de parole conduit au développement d’un leadership naturel fondé sur la sincérité, l’affirmation de soi et l’attention porté aux autres.

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