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06 – Vous avez dit Storytelling ?

L’univers est fait d’histoires et non d’atomes.

Cette citation de la poétesse américaine Muriel Reiser est scientifiquement contestable, je vous l’accorde, mais elle est d’une pertinence redoutable à l’échelle de l’humanité.

En effet, depuis la nuit des temps, le meilleur moyen qu’ait trouvé l’homme pour transmettre ses idées est de le faire sous forme d’histoire.

Des conteurs d’autrefois aux auteurs, cinéastes, journalistes et même politiques d’aujourd’hui, toute expérience de vie est transmise la plupart du temps sous forme d’histoire. Et si on prend un peu de recul, le lien qui unit les êtres humains autour des nations, des cultures, des religions, des entreprises, tous ces liens sont constitués d’une mosaïque de petites histoires qui, au fil du temps, forment les grandes légendes qui animent nos vies.

Le monde est fait d’histoires et nous aimons tous les histoires !

De la simple anecdote à la machine à café. « Attends, il faut que je te raconte un truc de dingue qui m’est arrivé ce weekend. » Aux multiples épisodes des séries qui nous font veiller très tard parce qu’on veut connaître la suite, les histoires rythment nos vies et nous adorons ça.

Et pourtant, trop souvent, quand il s’agit de partager ou défendre une idée dans un contexte professionnel, le bon vieux syndrome du bon élève que j’évoque dans l’épisode 4 de « Moment de vérité » reprend le dessus.

Et rares sont ceux qui s’autorisent à raconter leurs projets sous forme d’histoire. Les résistances classiques que nous rencontrons lors de nos missions de conseil sont toujours les mêmes. « Ça ne fait pas sérieux. » « Mon projet est trop complexe. » « Mon sujet n’est pas adapté. » « J’adore l’idée, mais ce n’est pas le moment de raconter des histoires. »

Autant de fausses bonnes excuses qui génèrent de vrais dommages collatéraux en entreprise. À commencer par l’ennui généralisé en réunion, l’incompréhension des grands projets stratégiques, sans parler de toutes les erreurs d’interprétation.

L’univers est fait d’histoires, mais visiblement pas en entreprise…

Et pourtant, vous avez tout intérêt à maîtriser les fondamentaux du storytelling lorsque vous prenez la parole en public.

Maîtriser le storytelling, c’est maîtriser la narration de vos idées. Et c’est votre première responsabilité d’orateur quand vous préparez une intervention.

Maîtriser la narration, c’est connaître le chemin par lequel vous allez faire passer votre public pour capter son intérêt et maintenir son attention tout au long de votre prise de parole afin de partager et défendre au mieux vos idées.

Alors, je pourrais faire un podcast de plusieurs heures sur le storytelling tant le sujet est riche et documenté.

Mais j’aimerais commencer par partager avec vous aujourd’hui une première notion fondamentale que vous pourrez appliquer immédiatement lors de votre prochaine présentation, la boucle narrative.

Ce que nous appelons la boucle narrative chez ZePresenter, c’est une technique de storytelling qui consiste à créer un lien de cause à effet entre chacune des actions d’une histoire. Et c’est ce lien de cause à effet qui permet de tenir en haleine votre public tout au long de votre prise de parole, exactement comme dans un film.

Une boucle narrative se décompose en trois temps.

Enjeux, actions, conséquences.

Pour comprendre cette notion, je vous propose de l’illustrer par un grand classique du cinéma d’aventure, Indiana Jones.

On peut résumer ce film par une succession d’actions. Indiana Jones prend l’avion, l’avion se crache, puis il rencontre des Indiens hostiles, puis il doit traverser un pont de singes, etc. Vous voyez bien que si je vous résume le film uniquement par ses actions, c’est très vite ennuyeux.

C’est exactement ce qui se passe dans la plupart des présentations en entreprise. C’est souvent une succession d’actions et d’arguments qui s’enchaînent les uns derrière les autres, un peu comme on enfile des perles sans lien de cause à effet entre les idées. Résultat, il n’y a pas de fil narratif et tout le monde s’ennuie ou ne comprend rien.

C’est pour ça que dans une histoire, toutes les actions sont systématiquement mises en valeur par des enjeux en amont et des conséquences en aval.

Par exemple, si je veux capter votre intérêt en vous racontant l’action où Indiana Jones traverse le pont de singes, je vais y ajouter d’abord des enjeux. Il y a des méchants armés jusqu’aux dents qui le poursuivent. Et puis, je vais vous montrer que les lianes qui tiennent le pont sont très effilochées et que pour couronner le tout, sous ses pieds, il y a des crocodiles qui attendent patiemment leur repas.

Tout de suite, a priori, l’action de traverser un pont devient beaucoup plus captivante, n’est-ce pas ? À l’échelle de vos présentations, c’est la même chose.

Avant de parler de vos actions, commencez par en formuler les enjeux.

Quel est le problème que vous cherchez à résoudre ? Quelle est la cause que vous défendez ? Quels sont les risques si on ne fait rien ? Quelles sont les opportunités si on agit ?

Bref, plus vous exprimerez un enjeu clair et qui fait sens pour le public, plus vous valoriserez les actions et les arguments qui sont au cœur du projet, qui est que vous êtes venu présenter. Donc, d’abord, vous formulez les enjeux qui entraînent vos actions et ces actions génèrent forcément des conséquences.

Reprenons l’exemple d’Indiana Jones. Face à l’enjeu d’échapper à ses poursuivants, l’action qu’il va décider est de couper les lianes du pont de singes sur lequel il se trouve. Et cette action va avoir pour conséquence le fait qu’il sauve sa peau, mais qu’il se retrouve accroché à une corde à 50 mètres du sol le long d’une falaise.

Et on repart pour une nouvelle boucle narrative. Enjeux, actions, conséquences.

Et dans vos présentations en entreprise, les conséquences de vos actions, ce sont les indicateurs de performance d’un projet, le retour sur investissement d’une stratégie, les résultats attendus d’un plan d’action, etc.

Donc, en synthèse, le storytelling consiste à structurer votre propos en créant ce lien logique de cause à effet pour mettre en valeur vos idées et donner du sens à vos projets.

Et la boucle narrative, enjeux, actions, conséquences est une première technique qui vous permet de le faire très simplement.

Par exemple, c’est bien parce que je suis convaincu que les idées ont besoin d’être bien présentées pour aboutir, ça, c’est l’enjeu, que Zepresenters a créé la méthode Hubstory, ça, c’est l’action, qui permet de rendre vos idées désirables et de développer votre leadership d’opinion en toutes circonstances. Ça, ce sont les conséquences.

Pour terminer, je vous propose un exercice pratique qui vous permettra de vous familiariser avec la boucle narrative Enjeux, actions, conséquences. Essayez de présenter votre job à vos proches en respectant cette boucle :
C’est quoi l’enjeu de votre activité ?
Quelles sont les actions que vous menez quotidiennement pour répondre à ces enjeux ?
Et quelles sont les conséquences concrètes qui vous donnent satisfaction ?

Vous verrez que ce n’est pas si simple, mais que quand on y arrive, c’est très puissant pour capter l’attention et donner du sens à votre parole.

Merci d’avoir écouté l’épisode six de Moment de Vérité. Nous reviendrons bien entendu sur le vaste sujet du storytelling dans de futurs épisodes.

En attendant, la semaine prochaine, nous parlerons d’une affaire qui génère beaucoup de polémique et qui donne des sueurs froides à beaucoup de monde dès qu’on prononce son nom en réunion, l’affaire PowerPoint.

8 min
Saison 1
Publié le 5 mai 2020
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