70- Les 4 conseils des Bronzés font du ski

Puisque nous sommes en février, je me suis dit qu’un petit tour à la montagne vous ferait du bien et je vous propose un épisode hommage à une comédie culte : Les bronzés font du ski.

Crédit musique: Just because of you

Ah ! Les bronzés font du ski.

Au moment où j’écris ce podcast, je reviens tout juste d’une semaine à la montagne et j’en ai profité pour faire découvrir ce monument national à mon petit dernier, Milo, qui ne l’avait pas encore vu.

Et je dois dire que 45 ans après sa sortie, la mécanique humoristique de l’équipe du Splendid fait toujours son effet, même auprès des jeunes générations.

Alors je me suis dit que ce serait sympa de vous partager quelques conseils pour vos prochaines prises de parole. En partant de quatre répliques cultes des Bronzés font du ski. C’est parti !

C’est mes yeux ou quoi ?

Dans cette scène d’ouverture du film, on y voit Jean-Claude Duss, incarné par Michel Blanc qui, avec ses skis et sa combinaison, cherche son train dans la mauvaise gare.

Alors, quel est l’apprentissage de cet extrait ? Eh bien, tout simplement que lorsque vous prenez la parole, vous avez toujours un objectif à atteindre mobiliser autour d’un projet, alerter sur un problème majeur, valider un plan d’action, obtenir un Go sur un budget.

C’est ce que nous appelons chez Zepresenters l’objectif de présence. Et pour bien définir votre objectif de présence, lorsque vous préparez une intervention, je vous conseille de vous poser ces quatre grandes questions : Qu’est-ce que vous voulez que votre public pense, ressente, face et retienne ?

Suite à votre présentation, définir votre objectif de présence vous permet de donner du sens à votre présence. Et puis cela vous évitera de vous retrouver Gare Saint-Lazare pour emmener votre public dans les Alpes.

Je vais les piler au critérium

Réplique culte de Christian Clavier qui interprète le docteur dans la station de ski. Dans cette scène, ce dernier exprime auprès de ses amis Popeye et Bernard son enthousiasme parce qu’il est persuadé d’avoir fait un temps record lors de son entraînement au slalom. Sauf qu’en fait, Popeye s’est planté dans le chronométrage.

Alors, quel est l’apprentissage de cette scène ? Eh bien tout simplement que l’enjeu de toute prise de parole, c’est la confiance. Quand vous prenez la parole, vous devez créer les conditions de pleine confiance entre vous, vos idées et votre public.

Et pour bien présenter vos idées en pleine confiance le jour J, il est essentiel de bien répéter votre intervention. Ainsi, tout comme un sportif de haut niveau qui s’entraîne, vous devez répéter autant de fois qu’il vous faut pour vous sentir prêt à partager vos idées avec l’enthousiasme d’un Christian Clavier.

Ça les arrange pas, c’est rapport à l’argent.

Dans cette scène, on retrouve Bernard et Nathalie, interprétée par Gérard Jugnot et Josiane Balasko qui viennent de faire de gros achats dans la boutique où travaille leur pote Popeye, alias Thierry Lhermitte.

Quel est l’apprentissage de cette réplique ? Eh bien, tout simplement de comprendre que les idées sont comme les aimants, elles ont un pôle plus et elles ont un pôle, moins elles génèrent de l’attractivité parce qu’elles sont porteuses d’une promesse de changement.

Dans cette scène, la promesse, c’est d’être habillé des pieds à la tête par un ami qui prend soin de vous. Mais elle génère aussi de la résistance dans cette scène, le coût que représente un équipement complet de skieur. Ce qui incite Bernard à demander un petit 10 % à son ami Popeye.

Il est donc essentiel, quand vous préparez une présentation, d’identifier et d’anticiper les principales résistances que votre public peut vous opposer afin de bien préparer votre argumentation et éviter qu’on vous dise à la fin de votre intervention ça ne nous arrange pas, c’est rapport à l’argent.

Je sens que ce soir je vais conclure.

S’il y a bien une réplique culte de Jean-Claude Duss, alias Michel Blanc, c’est bien celle-là.

Alors, quel est le conseil associé à cet extrait ? On dit souvent que les premières secondes sont cruciales dans une prise de parole. C’est vrai, mais on oublie que la conclusion est tout autant stratégique dans la trace émotionnelle que vous allez laisser au public.

Et j’aime beaucoup cette citation américaine « The last impression is the lasting impression ». La dernière impression, c’est celle qui dure. C’est la raison pour laquelle il est essentiel de soigner autant votre conclusion que votre introduction.

Le temps de la conclusion, c’est le moment où vous ramassez la copie en rappelant les points clés de votre présentation et où vous embarquez votre public dans un futur désirable. Donc une présentation ne se termine pas par voilà, mais plutôt par quand est ce qu’on se revoit ? Et au sujet de la conclusion, je vous invite à écouter le 50ᵉ épisode de Moment de vérité qui s’appelle « Voilà ».

« C’est mes yeux ou quoi ? ».« Je vais les piler au critérium ».« Ça les arrange pas c’est rapport à l’argent ».« Je sens que ce soir je vais conclure » … Je suis bien convaincu que ces quatre répliques font partie de l’inconscient collectif de quelques millions de Français. J’aurais pu bien évidemment en prendre d’autres, tant ce film est truffé de bons mots et de scènes cultes.

Et pour conclure, j’avais envie de partager avec vous un dernier conseil très précieux de Jean-Claude Dusse.

«Oublie que t’as aucune chance. Vas-y fonce ! On ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher. »

Merci d’avoir écouté ce 70ᵉ épisode de Moments de vérité. Dans le prochain épisode, je vous propose d’aborder un sujet qui m’a été demandé par plusieurs auditeurs et auditrice : le non-verbal.