Comment gagner la confiance du public ?

A chaque fois que vous prenez la parole devant des gens que vous ne connaissez pas, il se produit un rituel immuable : le public se demande s’il peut vous faire confiance. Dans cette quête, les éléments de communication non-verbaux ont un impact considérable car, si les mots permettent de saisir le propos, l’attitude, elle, permet de comprendre l’orateur. Ainsi, la confiance que l’on va vous accorder sera intimement liée à la cohérence que vous maintiendrez entre votre attitude et votre propos. Inconsciemment ou non, votre public en déduira votre niveau de maîtrise, de sincérité et d’engagement.

La maîtrise. Elle dépend évidemment de vos connaissances et de votre aptitude à formuler de manière claire et adaptée, le sujet qui vous anime. Mais la légitimité que vous vous accordez à vous-même est déterminante. Car, si vous ne vous faites pas confiance, le public peut légitimement se poser la question de vous accorder la sienne. Or, ce niveau d’assurance est justement très facile à déduire de votre attitude.

La sincérité. Bien sûr il est toujours plus simple d’être sincère lorsque l’on parle avec conviction. Mais l’on n’a pas toujours le choix et il faut parfois faire semblant. Heureusement, la sincérité n’est pas la vérité, elle n’en est que l’apparence. Le métier d’acteur en est une application concrète. Le comédien fait exister son personnage grâce à la sincérité de son jeu, en mettant pleinement son corps et sa voix au service de son rôle. Le personnage existe ainsi beaucoup plus par son attitude, que par le texte qui sort de sa bouche.

L’engagement. Exprimer votre motivation et votre enthousiasme est essentiel pour générer de l’adhésion et donner envie à votre public de vous suivre. L’engagement s’exprime souvent verbalement mais c’est aussi quelque chose que vous devez vivre pleinement si vous voulez que votre public partage votre plaisir. Les orateurs qui ont une forte aura sont d’ailleurs ceux qui arrivent à donner du sens à leur présence sans forcément avoir besoin de le verbaliser.

Le public a besoin de ces trois dimensions pour accorder pleinement sa confiance et alimenter son sentiment que l’orateur sait ce qu’il dit, qu’il dit ce qu’il pense et, surtout, qu’il fait et fera ce qu’il dit.