Comment travailler sa voix et sa diction pour gagner en impact

“Parlons peu, mais parlons bien” ! Une de nos expressions françaises favorites, qui nous incite au quotidien à être concis, mais efficaces. Or, le “bien” nous évoque aussi une autre question : c’est quoi ‘bien parler’ ? Et surtout, comment le travailler quand le stress de la prise de parole peut venir détériorer notre diction et notre volume sonore ? 

Je ne suis pas là pour chanter

La prise de parole en public a toujours été un exercice qui nécessite de préparer le fond, la forme, la structure d’un propos mais également notre capacité à rebondir sur les questions de notre public.

Une routine sportive complète ! 

Mais s’ il paraît évident que présenter implique, pour la plupart des personnes, d’utiliser ses cordes vocales, les travailler en amont peut paraître réservé aux artistes musicaux et aux acteurs. 

Pourtant, les laisser de côté comporte des risques. Une voix qui ne se libère pas, et qui se laisse enterrer par notre trac, représente immédiatement un obstacle à la transmission d’un message, et peut même détruire notre leadership.

De la même manière, une diction qui laisse à désirer peut provoquer des incompréhensions problématiques, surtout quand on parle technique ou stratégie. 

Au contraire, en travaillant sur ces deux aspects clés de votre prise de parole, il peuvent devenir de véritables atouts et représenter une force dans vos présentations.

Pour bien parler, il va falloir apprendre à respirer

Comme déjà mis en avant, la prise de parole est un exercice physique. Et être en incapacité de reprendre son souffle au cours d’un marathon n’a jamais aidé personne à terminer ces 42km et des poussières.

Le point de départ pour vous va donc être de reconnaître la place d’un souffle profond pour vous exprimer de manière posée, mais aussi pour pouvoir projeter votre voix si besoin. 

Pour ça, la respiration abdominale est votre alliée. Elle vous permet de récupérer une respiration plus profonde, et donc de partir avec des batteries rechargées. 

Faites plus fort, pour mieux doser

Une voix claire, intelligible et qui atteint votre auditoire demande une chose indispensable : votre capacité à y mettre du volume.

Dans un milieu professionnel, il est tentant de penser qu’une voix plus faible est plus polie, plus respectable, plus légitime.

Néanmoins, votre public doit pouvoir vous entendre, et vous devriez pouvoir faire confiance à votre puissance de voix et à vos mots, sans chevrotement, hésitation, ou perte de voix face au stress. 

Si le stress est une de vos bêtes noires quand vous prenez la parole en public, nous pouvons vous donner quelques clés pour apprendre à le dompter. 

Nous vous invitons donc à assumer vos cordes vocales, et à travailler votre voix médium. 

Cette compétence-là à projeter, au-delà de ce qui vous semble acceptable en public, est nécessaire afin de prendre l’habitude de vous exprimer clairement. Quitte à placer le curseur plus bas une fois l’habitude prise.

La voix médium est d’ailleurs une voix forte certes, mais qui ne devrait pas vous irriter les cordes vocales quand vous la pratiquer. Idéalement, vous pourriez l’utiliser pendant des heures. 

Supercalifragiliticexpialidocious… À vous ! 

Enfin, parlons articulation. De manière naturelle, avec le stress, la fatigue, la digestion, ou n’importe quel autre phénomène qui marque notre quotidien, nous nous retrouvons à mâcher nos mots sans même nous en rendre compte.

Ce qui peut vite poser problème lors de prise de parole en entreprise, quand personne n’a compris le nom de la nouvelle stratégie, mais qu’ils n’ont pas non plus osé interrompre. 

À ce sujet, le conseil principal que nous pouvons vous donner est de vous entraîner. De nombreux sites proposent des exercices de diction afin de le pratiquer durant votre temps de préparation. 

Rappelons-nous d’un point : l’articulation se travaille par des exercices de répétition parce que c’est un muscle. Ou plutôt, plusieurs, entre nos joues, nos lèvres et la langue. 

Vous pouvez donc également répéter votre présentation avec un crayon entre les dents : la pointe vers vous pour travailler les sons sss ou ttt, et en longueur, avec les pointes vers la gauche et la droite, pour travailler les sons mmm, ppp, et bbb. 

Enfin, la clé de l’articulation est de ne pas se laisser emballer par le stress. Si vous avez buté sur un mot, vous l’avez remarqué, et potentiellement votre public également.

Prenez un temps de pause, reformulez correctement le mot, et surtout respirez un coup pour reprendre votre souffle.

Votre auditoire est là pour comprendre votre message, pas vous donner une note sur une scène de théâtre bien interprétée.

Soufflez, parlez, mâchez (vos crayons)

Vous l’aurez compris, avec ce travail sur ces trois points vous aurez déjà le temps de pousser les curseurs sur votre voix et votre diction lors de vos présentations.

Mais si la préparation vous lâche, et que vous vous trouvez emporté par votre stress, n’hésitez pas à utiliser un outil magique : la sincérité.

On préférera toujours un orateur qui prend une pause pour se recentrer sur son sujet, que celui qui tente d’aller au bout des choses coûte que coûte, et dont on aura pas compris le message.

Et si vous souhaitez vous former plus en profondeur sur votre présence en tant qu’orateur, nous pouvons vous former au Leadership pour prendre la parole en Pleine Confiance® !