Créer des présentations efficaces : simples mais pas simplistes
On assiste aujourd’hui à un paradoxe tout à fait singulier en entreprise. Suite à un nombre incalculable de présentations (qui en ont endormi plus d’un, fait baisser la vue des autres et surtout torpillé un grand nombre de projets) : tout le monde semble d’accord pour dire STOP aux designs Powerpoint qui partent dans tous les sens. Collectivement, nous avons donc conscience qu’il faut faire des efforts pour proposer des supports plus digestes, plus compréhensibles et plus soignés. (Et ce, pour toute la survie de l’espèce de l’homo-collaboratus* !). Pourtant, si la prise de conscience est bien présente… La pratique, elle, l’est beaucoup moins !
Pourquoi ? Parce qu’il existe une peur inavouée, mais bien ancrée : celle de faire des présentations trop simples. On a peur de simplifier au point de décrédibiliser le travail abattu, l’originalité ou la complexité de l’idée présentée. Et donc, in fine de se décrédibiliser en tant qu’orateur.
Et, c’est là toute la difficulté de l’exercice ! Réussir à trouver l’équilibre entre le “trop” qui risque de perdre votre auditoire, et le “pas assez” qui pourrait faire perdre du sens. Voici, nos 3 conseils à ce sujet :
1. Comment simplifier vos présentations sans perdre en qualité
Savez-vous pourquoi on a tendance à en mettre trop dans nos présentations ? Tout simplement, parce que “simplifier” est contraire à tout ce que l’on a appris depuis l’enfance. Depuis la petite école aux études supérieures, on nous a appris à prouver, debout face un jury assis, que l’on avait bien travaillé. Et ça, en explicitant chaque détail : du cheminement de notre pensée, aux méthodes appliquées, jusqu’à la collecte des données et au partage des sources. Et le problème, c’est que l’on continue à reproduire ce schéma en entreprise. Du tableau des résultats annuels, aux graphiques d’analyses de tendances, on veut tout montrer. Et ce, même si personne ne peut rien y voir tellement cela apparaît petit sur votre slide. C’est ce que l’on appelle le « syndrome du bon élève”.
Autorisez-vous donc enfin à simplifier ! Si la prise de conscience du syndrome du bon élève ne suffit pas pour vous faire changer d’avis, gardez en tête ce qui suit :
- Un support de présentation est fait pour être vu et pas pour être lu. C’est pour ça que les formats “traditionnels” de slide sont rectangulaires et pas en format portrait. Alors ne les utilisez pas pour des documents Word !
- Le cerveau lit plus vite qu’il n’entend. Ce qui veut dire que face au choix : écoute versus lecture, votre public obéira toujours à la seconde option. Et le souci c’est qu’une personne qui lit, c’est une personne qui ne vous écoute plus.
- “La simplicité signifie la réussite d’un maximum d’effets avec le minimum de moyens.” – Koichi Kawana. Ce qui veut dire que, contrairement à ce que l’on pense, montrer moins d’informations permet d’amplifier et de mettre en valeur ce qui reste.
En modifiant ainsi votre état d’esprit, plus qu’une bonne note, vous obtiendrez la confiance de votre public. Simplifier c’est se donner les moyens de défendre une idée précise, montrer son sens de l’analyse ainsi que susciter de la confiance et de l’enthousiasme. (Ce qui est plus difficile à atteindre quand on a endormi ou perdu tout le monde !)
2. Bons réflexes à adopter pour une présentation épurée et impactante
Vous êtes maintenant convaincus que vous devez et pouvez simplifier. Mais comment concrètement s’y prendre ? Et bien, c’est avant tout une question de réflexes à acquérir.
À ce sujet, nous avons écrit un zeconseil d’astuces et de bonnes pratiques : https://www.zepresenters.com/comment-simplifier-vos-presentations/. On vous invite à le découvrir !
Si cela peut sembler un peu difficile au départ, plus vous travaillerez à ancrer ces réflexes, plus cela deviendra une habitude. Et vous verrez, à l’avenir vous simplifierez plus vite vos supports ! En plus de gagner en impact, vous gagnerez donc en efficacité.
3. Trouver le juste équilibre : l’art de l’arbitrage dans vos présentations
L’erreur serait maintenant d’avoir soit trop simplifié, soit d’avoir encore conservé trop d’informations. Pour s’assurer d’avoir trouvé le bon équilibre, nous vous proposons une méthode qui a fait ses preuves : le prisme de l’utile et de l’agréable.
Pour savoir si vous devez conserver une information, une slide, ou si vous devez en rajouter, demandez-vous : est-ce que c’est utile ET agréable. Si vous avez l’un et pas l’autre, c’est qu’il faut absolument changer quelque chose. Ce n’est pas utile ? Enlevez l’information ou complétez-la. Ce n’est pas agréable ? Simplifiez au maximum pour rendre le propos moins désagréable ou difficile à digérer. Vous verrez, cela parait simple mais cela vous évitera bon nombre de faux pas !
Pour conclure, il semble adéquat de finir sur cette citation : “Simplicité de forme ne signifie pas nécessairement simplicité de l’expérience” – Robert Morris (Artiste plasticien). Ce n’est donc pas parce que vous cherchez à simplifier votre support, que ce que vous défendez devient automatiquement simple. Et il en va de même pour votre discours, en particulier quand on est un expert dans son domaine…
N'abandonnez plus vos idées !
Toutes les 2 semaines, nos Storymanagers se penchent sur une question que l'on se pose tous concernant la prise de parole en public.
Créativité, Pitch, Storytelling, Storydesign ou encore Leadership, tous les axes de notre méthodologie sont décortiqués pour vous aider concrètement à mieux présenter vos idées !
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