Comment mes pensées peuvent-elles influencer mon stress ?
Vous pensez à quoi, vous, à l’approche d’une prise de parole ? En fonction de la situation, il y a fort à parier que ce n’est pas toujours tout blanc ou tout noir. Du : “Super, je vais enfin pouvoir dire pourquoi mon projet est important ”au classique “De toute façon, ils ne vont pas m’écouter”; en passant par le “On mange quoi à la cantine après ?”. Il y en a des nuances ! Mais force est de constater qu’à l’approche d’un tel exercice on en pense des choses ! Étant donné que prendre la parole est TOUJOURS un exercice stressant (si si, on en parle ici). Il est légitime de se demander quel est l’impact de nos pensées sur notre stress. Amies ? Ennemies ? Suisse ? Cette semaine, on vous propose de faire le point !
Pensée / Émotion / Comportement : trois notions interdépendantes
Avez-vous déjà essayé d’arrêter de penser ? Pas si simple, n’est-ce pas ? Certains diront même que c’est complètement impossible ! Que c’est comme demander à quelqu’un de ne surtout pas penser à un éléphant rose. (On vous le donne dans le mille … Il y pensera forcément !).
À moins, peut-être, d’être un moine Shaolin spécialiste en méditation. Mais bon, ça, ce n’est pas donné à tout le monde. Encore moins à l’approche d’un évènement stressant. Il est donc “humain” et “naturel” de ne pas pouvoir “échapper” à notre flot de pensées. Sauf que ça, c’est loin d’être anecdotique quand on aborde le sujet du stress.
Pourquoi ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire : émotion, pensée et comportement sont trois notions interdépendantes. Ce qui veut dire que chaque notion affecte toujours les autres. (C’est la théorie du triangle de Beck).
Par exemple : Imaginons que vous venez d’avoir une promotion. Vous allez vous dire des choses du type : “Génial, c’est une super nouvelle !” ou “Je suis le plus fort, mes efforts payent” ! Vous allez alors ressentir des émotions positives : de la joie, de la fierté, de l’excitation etc. Et cela va se transcrire dans votre posture (une posture ouverte, bien ancrée, pleine d’énergie etc.).
À l’inverse, imaginez maintenant que vous venez de vous faire larguer ! Vous allez être triste (émotions). Vous allez vous demander par exemple ce que vous avez pu faire de mal ou comment vous en êtes arrivé là (pensées). Et votre posture ,elle, reflètera cet état d’esprit (comportement) : vous serez plus renfermé sur vous-même, voire même carrément en boule au fond du lit.
Quel est le rapport avec le stress ? Et bien, le stress, c’est avant tout une émotion. Un signal d’alarme envoyé par notre cerveau face à une situation inconnue ET complexe. Et si l’on imagine facilement que le stress influence nos pensées (je ne pense pas du tout les mêmes choses au bord d’une plage et à 2 minutes d’une réunion avec mon directeur), l’inverse est donc tout aussi vrai ! Bye bye l’hypothèse de la Suisse ! Nos pensées ont bien un impact sur notre stress.
Pensée & Stress : les liaisons dangereuses
Face à une situation stressante, nos pensées ne sont donc ni anodines ni neutres. Un véritable problème se pose donc lorsque celles-ci échappent à notre contrôle et nous submergent.
C’est le principe du cercle vicieux. Je me dis qu’il y a beaucoup de monde, je stress, je m’imagine me planter, je stress encore plus, je finis par commettre une “faute”, je pense alors à la faute que je viens de commettre, je stress d’autant plus etc. La pensée entretient alors, voire amplifie, l’état de stress initial. Et ça peut aller très très loin !
Jusqu’à complètement empêcher un orateur de poursuivre sa prise de parole. (À titre d’exemple, on vous laisse découvrir cette vidéo de Michael Bay en 2014 . On le voit prendre la parole jusqu’au moment où le prompteur avec son texte cesse de fonctionner. Spoiler alert : Elle illustre bien “le pire cauchemar pour un orateur” …)
On pourrait qualifier ce phénomène de “ mécanisme de prophétie autoréalisatrice”. Je redoute tellement une chose, que je finis par la provoquer moi-même.
Prendre la parole en public est toujours l’occasion de vivre des émotions fortes. Trop souvent, ces émotions sont synonymes de stress et empêchent d’accéder à l’ensemble de ses capacités. L’exercice reste pourtant inévitable dès qu’il s’agit de faire valoir ses idées et sa place dans l’organisation. Avec la formation "Le Leadership pour prendre la parole en pleine confiance", vous apprendrez à maîtriser la narration de vos idées, à maîtriser vos émotions et à maîtriser la relation avec votre auditoire.Et si vous vous formiez au Leadership ?
Pensée & Stress : Le pouvoir bénéfique de l’esprit !
Mais tout n’est pas perdu ! Certes, nos pensées ont le pouvoir de jouer contre nous. Mais cela veut aussi dire que nos pensées ont le pouvoir de jouer POUR nous ! Elles ont le pouvoir d’influencer nos émotions, et donc de réduire le stress. En réalité, nos pensées ne sont “dangereuses” que si on les laisse faire. Et si on ne peut pas s’empêcher de penser, nous avons par contre le pouvoir de choisir ce que l’on pense !
C’est en tout cas, la conviction défendue par la coach en développement personnel Brooke Castillo. Elle explique dans son modèle que face à une circonstance extérieure (par exemple : le prompteur qui tombe en panne ou le directeur qui prend un coup de fil pendant votre prise de parole etc.), nous créons une pensée.
La différence entre une circonstance et une pensée, c’est que la 1ère est un fait objectif (exemple : “Il pleut”, “la salle est pleine” etc.) alors que la 2nde est une interprétation de la 1ère (exemple :”Super il pleut, ça annonce la couleur de la journée”, “Malédiction, toute la boite est venue m’écouter !” etc.).
Le truc, pour Brooke Castillo, c’est que ces interprétations créent notre réalité et que cette réalité fait naître en nous des émotions bien précises. Une émotion négative prend donc d’abord son origine dans notre tête !
La bonne nouvelle, c’est qu’une fois que l’on en est conscient on est enfin en capacité de pouvoir faire quelque chose. On peut choisir de penser “utile”. C’est le principe de la pensée alternative. Au moment où vous sentez que le stress monte, faites le point entre ce qui tient de la circonstance (sur laquelle vous n’avez aucun pouvoir) et de votre pensée. Demandez-vous ensuite : “ Face à cette circonstance neutre, c’est quoi la pensée la plus utile que je pourrais avoir pour moi ?”.
Le but n’est pas absolument de provoquer des pensées positives, mais bien d’aller chercher ce qui est le plus utile pour vous ! Par exemple : Imaginez que votre boss vous annonce que dans 2 heures vous le remplacerez lors de sa prise de parole pour le séminaire annuel d’entreprise. (On est d’accord c’est loin d’être sympa, donc inutile d’essayer de voir le monde en mode bisounours positif).
Mais cette annonce est une circonstance neutre car vous ne pouvez rien y faire ! Par contre, en fonction de votre pensée, vous allez provoquer en vous des émotions différentes qui entraineront des actions différentes et donc un résultat différent. Entre penser “Je ne serai jamais aussi bon que mon boss avec juste 2h de préparation !” et “ Bon je n’ai que 2h de préparation, comment je peux être le plus clair et impactant sur ce sujet !” vos émotions (dont le stress), vos actions et le résultat ne seront pas les mêmes !
Vous l’aurez compris, nos pensées ne doivent pas être prises à la légère. Ce sont de puissants outils capables de complètement conditionner et reconditionner nos émotions. Et par extension aussi notre comportement ! Car calmer ses émotions c’est aussi calmer de potentiels symptômes corporels de stress (le rythme cardiaque, les mains qui tremblent etc.). Maintenant savoir bien choisir ses pensées est un combat du quotidien, un réflexe qui se travaille en permanence pour pouvoir compter dessus en situation de stress. Alors, c’est quoi la pensée la plus utile que vous pourriez avoir aujourd’hui ?
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Toutes les 2 semaines, nos Storymanagers se penchent sur une question que l'on se pose tous concernant la prise de parole en public.
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