Pourquoi répéter avant une présentation ?

Dans la catégorie des conseils connus, mais que l’on met rarement en place, nous demandons à la barre : “Répéter avant une prise de parole importante ”.

Et oui ! Si dans nos vies professionnelles, on l’a déjà tous entendu, dans la pratique on peut dire que cela passe souvent à la trappe. D’une part, principalement parce que c’est chronophage. (Entendre ici pas facile à caler entre : la construction du discours, les 37 échanges de mails pour obtenir les infos, la création des slides et la préparation des 63 pièces annexes.). Mais il arrive aussi que ce soit parce que l’on considère l’exercice comme étant contre-productif. Pouvant aller jusqu’à nous faire perdre en naturel, et donc, en impact le jour J. Alors, qu’en est-il ? Est-il vraiment indispensable de prendre de notre temps si précieux pour répéter ? D’ailleurs, si vous cherchez à améliorer vos compétences en prise de parole et leadership, découvrez notre page de formation au leadership

Dans le Zeconseil de la semaine, on vous propose d’en être les propres juges ! Face au temps perdu, on fait le point sur ce qu’il y a de l’autre côté de la balance.

Pourquoi répéter avant une présentation ? Pour éviter les oublis

Quand on parle de prise de parole, un des problèmes les plus communs est celui des “oublis”. Du simple oubli sans conséquences à l’élément central dont on devait absolument parler, cela peut vite passer de contrariant à enrageant ! Dans les deux cas, on s’en passerait bien. Et oui, personne n’aime avoir le sentiment d’avoir loupé une occasion voire d’avoir fait carrément une sortie de piste. D’autant plus, que dans ces situations, difficile de blâmer quelqu’un d’autre à part nous même.

Heureusement, les oublis ne sont pas automatiques ! Et les répétitions sont justement un très bon moyen pour limiter la casse.

ATTENTION ! Quand on parle de répétition ici, cela ne veut pas dire : “apprendre par cœur ses présentations”. Le but d’une répétition, tel qu’on l’entend, est plutôt de : “connaître le chemin de ses idées”. C’est -à -dire de savoir : par quoi on commence, quels sont les “grands virages” de notre narration, les moments importants où l’on doit insister et comment on compte terminer !

Imaginez que vous êtes un pilote de course : lors d’un grand prix, cela ne vous viendrait pas à l’esprit de découvrir pour la première fois la piste le jour de la course, non ? Et bien, c’est pareil pour la prise de parole. Connaître le chemin de ses idées, ça permet d’éviter d’oublier où est-ce que l’on doit tourner !

Pourquoi répéter est utile ? Pour connaître ses points de faiblesses

De la même manière, si en formule 1 : plus on apprend à connaître un circuit, plus on est capable d’identifier quels sont les virages les plus difficiles à effectuer. Et bien, en prise de parole, plus on s’entraîne, plus on est capable d’identifier avec précision :

• Les passages les plus complexes de sa narration.
• Les moments clés où l’on doit transmettre une émotion.
• Les points et les virgules où marquer un temps d’arrêt pour renforcer son impact ou pour faciliter la compréhension.

Ainsi, ce travail en amont est doublement bénéfique ! D’une part, cela permet d’éviter “les erreurs”. Et d’autre part, c’est aussi la condition sine qua non pour “cranter” / “faire monter d’un niveau” ses prises de parole.

Car il n’y a pas de secret, si vous souhaitez passer de la case “orateur” à “bon orateur”, le diable se cache dans les détails !

Pourquoi la répétition est une bonne option ? Pour faire baisser son stress 

On ne le dira jamais assez, prendre la parole en public, c’est stressant. D’autant plus, lorsque les enjeux sont importants.

Dans ce contexte, répéter une ou plusieurs fois en amont, à voix haute (et si possible au plus proches des conditions réelles), est un bon moyen de se mettre en condition pour le Jour J.

Et oui, ce que l’on a déjà fait une fois est tout de suite moins impressionnant que la première fois en elle-même ! Ainsi, répéter se révèle être une bonne technique pour lutter contre les états de stress.

Pour aller plus loin, je vous conseilles de lire les 2 articles que j’ai rédigé sur le sujet : Comment faire redescendre son stress ? & Comment mes pensées peuvent influencer mon stress ? Et si le leadership et la prise de parole en public vous intéressent, n’oubliez pas de consulter notre page de formation au leadership pour approfondir vos compétences.

En conclusion, vous l’aurez compris, si “répéter” n’est pas forcément synonyme de “rabâcher”. On pourrait plutôt, au contraire, l’associer facilement au verbe “s’entraîner”. Par définition, l’entraînement demande du temps. Mais les bénéfices ont pour le moins le mérite d’être plus que notables. D’une part, c’est une zone “confortable” pour faire les erreurs que l’on ne fera pas le jour J. D’autre part, cela permet aussi d’ancrer les bons réflexes qui permettent “d’amener le sportif au mieux de son état pendant les périodes de compétition les plus importantes” (CAZORLA 1989).

Alors en cette fin de Zeconseil, une seule question subsiste. D’après vous la répétition : perte de temps ou temps investi à bon escient ?